L’expression EAM pour Enterprise Asset Management ou en Français, gestion des actifs de l’entreprise, est apparue pour la première fois dans les années 1990, afin de distinguer la GMAO autonome, GMAO pour Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur, qui répondait aux besoins d’une fonction ou d’un service particulier : la maintenance, de quelque chose qui s’appliquait de façon plus vaste à l’entreprise entière. La possibilité de gérer plusieurs usines, entrepôts, devises, catégories d’actifs séduisait les grandes entreprises qui avaient de nombreux sites et types d’activités. Désormais, elles pouvaient s’appuyer sur une solution unique et consolider les données dans toute l’entreprise.
Un peu d’histoire
En effet, jusqu’alors, chaque usine achetait sa propre GMAO pour répondre aux besoins locaux. Une multinationale possédant de nombreux sites pouvait ainsi avoir à implémenter et prendre en charge un grand nombre de solutions de GMAO différentes. Il était donc difficile de normaliser les processus, les nomenclatures de maintenance, la gestion des stocks, le codage des objets et les comptes d’imputation comptable. Il était également difficile de prendre en charge et d’intégrer les systèmes de comptabilité d’entreprise et d’autres applications de ce type. Il était pratiquement impossible de déterminer quelle usine disposait de quelles pièces de rechange, car il était impossible de partager les informations entre les différents sites de l’entreprise.
Le tournant des années 2000
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, l’internet est apparu comme un moyen efficace de partager des données dans une entreprise et tout au long de la supply chain (chaîne d’approvisionnement). C’est à ce moment que sont apparues les nouvelles possibilités d’analyse de rentabilité pour les organisations multi-sites grâce au déploiement de solutions standardisées, à partir d’une infrastructure logicielle et réseau d’EAM. De nombreuses grandes entreprises prévoyaient de remplacer de toute façon les systèmes patrimoniaux autonomes pour éviter les problèmes liés au passage à l’an 2000, ce qui permettait de justifier plus facilement les coûts et même de rendre obligatoire le passage à des applications logicielles à large échelle. La sécurité était également devenue un facteur primordial dans le choix d’un logiciel de maintenance en raison de l’ouverture et de la connectivité toujours plus grandes offertes par l’Internet.
Des éditeurs qui s’adaptent rapidement
Les éditeurs de GMAO ont réagi rapidement à l’évolution du paysage informatique et ont su tirer pleinement parti des ruptures technologiques, notamment l’évolution des réseaux, l’augmentation des capacités des bases de données et la technologie n-tiers permettant le déploiement de solutions basées sur le Web en client léger. De nombreux éditeurs de GMAO ont réécrit leur logiciel à plusieurs reprises pour suivre l’évolution de la technologie et mieux répondre aux besoins de leurs clients, notamment en matière de gestion des actifs de l’entreprise.
En conséquence, la plupart des éditeurs de GMAO se sont rapidement transformés en fournisseurs de systèmes de solutions EAM. Les autres sont rapidement devenus obsolètes. Désormais il n’y a plus de raison de faire la distinction entre un éditeur de logiciel de GMAO classique et un éditeur de systèmes EAM.
Conclusion
Certains éditeurs, consultants et analystes continuent de faire la distinction entre GMAO et EAM mais, en fait, cela ne fait que semer la confusion sur l’offre et le marché. La plupart des logiciels de GMAO les plus répandus peuvent être utilisés comme une solution ou une plateforme complète d’EAM, et c’est désormais le terme de GMAO que l’on retrouve le plus couramment et qui s’est imposé.
En savoir plus sur le logiciel d’EAM : GMAO pour Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur
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